mardi 8 mars 2011

Présentation & Sommaire.

Ce site est le support écrit de notre TPE. En vérité, nous n'avons pas choisi le sujet de notre travail, il nous est tombé dessus.
 Le thème que nous visons est La Consommation, et en furetant parmi les pistes proposées, ma camarade et moi arrivons en même temps sur les mots Art et Consommation.
Inutile de vous dire qu'étant amatrices d'art dans toutes ses formes, et chacune ayant quelques références culturelles, nous imaginons l'image d'Andy Warhol, de la banane, du pop art, et que notre TPE va prendre le temps qu'il faudra, qu'il va avoir une âme d'artiste et une analyse de l'image, tout en ayant un regard économique et sociologique, puisque les deux matières que nous devons regrouper sont le Français et les Sciences Economiques et Sociales. D'où la première problématique; A partir de quand l'objet de consommation devient-il de l'art?
Seulement, quand on met deux adolescentes face à un sujet pareil, il faut s'attendre au pire. Surtout  quand le sujet est à la base de plein d'explications possibles, quand ces deux adolescentes sont sur motivées, adeptes de culture visuelle et de plus fainéantes. Oui, fainéantes. Amasser des documents c'est facile. Très facile. Les agencer et leur donner un sens sans vouloir ressembler à la base de données Google, c'est différent.
(Et puis question à 10 points, où peut- on placer décemment de la sociologie face à la boîte de soupe Campbell?)
Au bout d'un moment, je dois vous avouer que ce TPE s'annonçait mal. Je vous passe les peurs quant à notre travail que nous jugions décevant et n'aboutissant à rien. Et c'est sans compter sur le sujet qui revenait sans cesse dans les conversations:
"-T'en es où de ton TPE? Le mien j'arrive pas à bosser l'introduction,alors que les autres dans la bandes ont terminé la première partie, elle fait au moins 10 pages!
-Eh bien en vérité, on a encore des doutes quant au plan, tu vois, l'art c'est un sujet teeeeellement vaste."
Voila. C'était cauchemardesque.

En discutant avec nos professeurs, nous avons décidé de changer la trajectoire de notre Problématique. La voici donc, toute nouvelle: De quelle manière l'art reflète-t-il la société de consommation?
Ici, la sociologie est à son aise, l'analyse des divers documents que nous allons vous présenter est omniprésente, c'est donc remotivées et conscientes du retard que nous avions pris que nous nous sommes relancées dans nos travaux, dont voici le sommaire:

Introduction au sujet: quelques notions quant à la société de consommation et au courant artistique qui lui est attribué: le pop art.
I La société de consommation
a) Un peu d'histoire ...
b) La surproduction
c) La publicité

II La réaction de l'Art par rapport à la Société
a) Les fifties, lancement du Pop-Art, comparaison entre trois tableaux en 1955.
b) Les années 60 et la contestation de la société, étude de Kitchen Range (R.Lichtenstein) et de Supermarket Lady (D. Hanson)
c) Les diverses oeuvres quant à la contestation, avec des exemples récents

III La consommation de l'art.
a) Le marché de l'Art, circuit entre galeries, enchères et salons privés.
b) La publicité, paroxysme de la consommation, désormais artiste contemporain, notamment dans la mode.
c) Internet, une nouvelle approche de l'Art par le consommateur.

Conclusion et Sources.

Très chers lecteurs, nous vous souhaitons une agréable visite, et d'avoir la possibilité de voir toutes les oeuvres présentées un jour!

vendredi 4 mars 2011

Introduction.

« S'il est aujourd’hui passionnant d’explorer le mouvement pop, c’est parce que les artistes pop on modifiés la façon dont les gens appréhende le monde parce que leurs œuvres prés figures le flux incessant d’image d’idées et d’icône qui fait partie intégrante de notre vie quotidienne. Leur jeunesse et leur énergie à l’état brut on « establishment » artistique en osant brouiller la limite entre art et commerce. »
                          Tom Ford ( directeur de Yves Saint Laurent Rive Gauche et de Gucci Group.) 

La société de consommation est un phénomène dans lequel nous baignons continuellement. En effet, les consommateurs potentiels que nous sommes sont toujours sollicités de tous côtés afin de toujours acheter plus qu'ils n'en ont besoin. Chose curieuse, depuis l'émergence de cet engouement pour l'achat et de ce mode de vie de plus en plus consumériste, nous nous sommes rendu compte que l'art a pris un tournant des plus décisifs au milieu du XXe siècle. Nous allons donc étudier ce lien, et notre étude se passera en trois temps; la première étude se basera sur cette Société de Consommation, en voyant comment celle ci est devenue Société de Surconsommation alors qu'elle n'était que profit du progrès à la base. En un deuxième temps, nous nous épancherons sur l'art et ses divergences, les multiples facettes que les progrès récents et les modes de pensée ont encouragées. Enfin, nous verrons comment l'Art est "consommé" entre son marché réel qui reste assez flou puisqu'il est constitué principalement d'oeuvres d'art assimilées à des antiquités, mais aussi ce que la publicité et internet ont eu comme impact artistique et sociologique.


                                                        Larry Clark.

La société de consommation, de l'après guerre à aujourd'hui.

A) Un peu d'histoire ...

Les années 1944 à 1949 sont des années de reconstruction marquées par la pénurie et les restrictions. Le rationnement du pain durera jusqu'en 1949. Les conditions de logement sont précaires, les équipements publics très insuffisants par rapport aux besoins de la population. La France ne connait pas de réelle croissance et la vie est difficiles en raison des bas salaires et du coût élevé de la vie. "Et qui n'a pas connu la France de cette époque ignore ce qu'est l'appétit de biens de consommation, des bas en nylon aux réfrigérateurs en passant par les disques et les automobiles, pour lesquelles il fallait des licences d'achat, et que l'on attendait un an.." Françoise Giroud. C'est l'époque du slogan de Maurice Thorez (Secrétaire général du Parti communiste) "Camarades retroussons nos manches".

Les besoins sont immenses, le plan Marshall y pourvoira dans un premier temps. Mais l'industrie manque de moyens et est désorganisée, certains industriels ont collaboré avec les nazis, tels Renault, d'autres ont été déportés, comme Dassault et l'État doit prendre ses responsabilités dans le domaine économique et multiplie les nationalisations. La planification mise en place par le Commissariat général au Plan confié à Jean Monnet en 1946, fondée sur une concertation avec l’ensemble des acteurs économiques et sociaux permet le retour à la croissance : le niveau de production de 1929 (le plus élevé de l’entre-deux-guerres) est rattrapé en 1948 puis dépassé de 25 % en 1950.

Le salaire minimum est institué par la loi du 11 février 1950. Il est fixé en fonction du budget moyen d'un manœuvre parisien célibataire pour ses dépenses alimentaires, dans une logique de salaire-subsistance. Il faut attendre 1952 pour que soit prévu un mécanisme d'indexation sur l'inflation (qui s'élève à 11% en 1950 et à 20% en 1951). Si désormais la reconstruction est dans l'ensemble achevée, la pénurie de logements décents se fait durement ressentir dans les grandes villes.


Néanmoins le milieu des années 1950 voit la montée du pouvoir d’achat et la naissance d'une société de consommation et de loisirs. En 1953 apparaît Cetelem, la compagnie de crédit aux particuliers, en1954 naissent la Sofinco (organisme de crédit) et le Club Méditerranée nouvelle formule profitant de l'extension des congés payés (en 1956 ils passent de quinze jours à 3 semaines), Leclerc et J.C. Decaux. La FNAC (Fédération nationale d'achat des cadres) apparait aussi en 1954 et elle ouvre son premier magasin en 1957 autour de 3 gammes de produits la radio, les appareils photo et les magnétophones. la France s’engage sur la voie des «Trente Glorieuses» qui marquent l’avènement de la «civilisation matérielle».

La presse féminine joue aussi un rôle déterminant dans la diffusion des biens d’équipement de la maison et dans la propagation de l'effort de modernisation (Marie France est créé en 1944, Elle en 1945, Femmes d'aujourd'hui en 1950 et Marie Claire reparait en 1954). En 1954 8,4% des ménages sont équipés d'une machine à laver le linge, une machine qui reste chère (en 1950 une machine a laver de bonne qualité équivalait à quatre mois de salaire "moyen"), ils seront 24% en 1960. Côté réfrigérateur en 1954 7.5% des ménages en sont équipés, ils seront 17,4 % en 1957 et 24.8% en 1960. La consommation médicale progresse considérablement, elle augmente de 86 % entre 1950 et 1957, l'augmentation des dépenses d'habitation, due essentiellement aux dépenses d'équipement est de 46% et les dépenses de transport, du fait du développement des transports individuels, ont progressent elles de 71%.


Paris Match 1955 - Jours de France 1958

La consommation des années 50 et 60 reflète l'optimisme, la confiance en l'avenir et la croyance en une ascension sociale collective et continue. C'est une consommation respectant les clivages de la société (ouvriers, contremaîtres et cadres n'ont pas la même) et le système de valeurs de l'époque : l'alimentation d'un ouvrier n'était pas la même que celle d'un notable, ni sa tenue vestimentaire ni sa consommation culturelle.... Il faudra attendre la fin des années 60 pour voir un mode de consommation dépassant la logique des classes et l'appartenance familial.


B) La surproduction

L’émergence de la grande distribution en France à la fin des années 1950

Les supermarchés, les hypermarchés, puis les grandes surfaces spécialisées se développent rapidement en France à la fin des années 1950 et au début des années 1960, grâce à certains phénomènes de société sans lesquels ces grandes surfaces n’auraient pas eu de succès. Dans ce contexte, elles répondent aux besoins d’une nouvelle société, une société dite de consommation. Ce contexte apparu 20 et 30 ans plus tôt aux Etats-Unis, avait donné naissance aux grandes surfaces alimentaires que découvre la France avec un relatif retard.

La hausse du pouvoir d’achat des français se traduisit aussi par la démocratisation du réfrigérateur, inventé dans les années 1910 aux Etats-Unis. Le réfrigérateur permet de conserver les produits frais, et donc d’espacer les visites chez les commerçants. Faire des courses importantes devient possible aussi par rapport au souci de conservation des produits.

Le Salons des arts ménagers, manifestation emblématique du développement de la consommation, a rouvert en 1948 (il se tiendra jusqu'en 1961 au Grand Palais à Paris) et connut un immense succès public, bien que les logements ne soient pas équipés pour accueillir la plupart des appareils ménagers vendus et que les ménages n'aient pas dans l'immédiat les moyens de les acquérir, le salon se donne plutôt un rôle d’éducation pour orienter l’investissement des ménages. Avec le retour de l'abondance du milieu des années 50, permettant un réel accès aux biens présentés, il favorisera la diffusion des innovations en leur offrant une efficace vitrine.

En 1955, le taux de fréquentation bat tous les records avec un million quatre cent mille visiteurs. Le Salon des Arts ménagers lance le Salon de l'enfance en 1950 pendant dix ans, quelques semaines avant Noël, il transforme le Grand Palais en caverne d'Ali Baba pour rêves d'enfants consommateurs.

Salon des Arts Ménagers 1956- H. Cartier Bresson


C) La publicité

La publicité, mais aussi certaines les séries télévisées et films, nous font miroiter des idéaux de beauté, de bonheur, de liberté et de réussite sociale totalement irréels. Et cela avec plus d'efficacité que la religion, la philosophie ou les programmes politiques.

Les individus sont soumis aux codes de consommation: dans « la société de consommation » Baudrillard dénonce l'augmentation de la consommation par des « accélérateurs artificiels » : c'est à dire les moyens comptable, psychologique et sociologique mis en place dans le seul but d'augmenter la demande et qui masquent continuellement le processus de création de nouveaux besoins en persuadant les consommateurs que l'on répond simplement à leur désirs les plus profonds.

Cette situation de profusion de produits entraine peu à peu les individus dans une spirale infernale. Elle les pousse à acheter des choses dont ils n'ont pas besoin. Cette atmosphère oppressante est ressentie par bon nombre de personnes, et les artistes se mettent à réagir.


La société de consommation prend sa source véritablement lors des années 50-60 où l'après guerre est synonyme de progrès (notamment dans les objets de la vie quotidienne comme les conserves métalliques, l'électroménager..). Cependant l'humain consomme dès qu'il en a la possibilité.
Pour la plupart des gens que nous interrogeons, nos amis, nos familles notre entourage, la société de consommation est celle dans laquelle nous vivons, où la publicité constante nous pousse à acheter constamment. Nos parents ne se sentent plus dans un milieu où ils achètent par besoin, par nécéssité, mais par ostentation. Nous avons évolué dans ce milieu là avec l'apparition et la banalistation du portable.

Réaction de l'art par rapport à la société

                                               Andy Warhol is eating a Hamburger.
(Le choix d'éviter d'approfondir le sujet d'Andy Warhol est volontaire. Nous ne voulions pas ressasser tous les sites du web citant cet artiste constamment. S'il est vrai qu'Andy Warhol est LA figure du Pop Art la plus célèbre et un artiste phare dans la culture artistique,nous avons pensé que, truquant déjà sa boîte de soupe pour la couverture de notre TPE, nous ne pouvions pas décemment le déranger encore une fois.
Et puis, On ne badine pas avec le Hamburger, encore moins avec Warhol d'ailleurs.)


Notre travail serait vide sans parler même de notre motivation quant au sujet, c'est-à-dire l’Art.
De manière générale tout au long de l’Histoire, les courants de pensée évoluant, l’Art reflète la société, même si ce reflet est plus ou moins libre. Après la deuxième guerre mondiale, qui reste encore un traumatisme dans les mémoires, l’Amérique est un modèle pour les Européens, le jazz et le rock n’ roll y apparaissent, les corps commencent à se déhancher et les formes à se mouver, à trouver les limites qu’elles peuvent franchir. Les couleurs dans l’architecture, la mode, dans tout ce qui peut attirer le regard se remettent en avant («se remettent » car on avait déjà vu une explosion de couleurs à l’époque du fauvisme au XIXe siècle, avec des exemples comme Matisse, Braque…).

Il serait désuet de faire une chronologie de l’apparition des courants artistiques, qui souvent se côtoient, il n’y a pas de véritable rupture quand on passe d’un courant à l’autre, juste une évolution, car les techniques sont différentes, le mode de pensée aussi. Picasso était un maître de la peinture classique et savait réaliser des portraits plus vrais que nature à 12 ans, et c’est vers la fin de sa vie que le cubisme l’a rendu véritablement intéressant au niveau artistique, parce que cet éclatement des formes était nouveau. D’ailleurs l’artiste même a signalé qu’il avait « mis toute sa vie à dessiner comme un enfant ».

Notre approche de l’art est donc premièrement d’analyser l’art dans sa manière d’illustrer la société de consommation, nous allons donc procéder à la présentation de quelques œuvres qui sont, à notre sens, les plus représentatives de notre thème. Tout d’abord, voici une simple présentation du Pop Art, qui est le courant maître de notre vision sur l’art et la consommation.

a)  Les Fifities, lancement du Pop-Art et clivage entre l'Amérique et l'Europe occidentales.

Les années 50 sont les années « Rock n’ roll », on y évoque à loisirs Elvis
Presley, les crooners adorés de nos grand parents, les robes à pois qui virevoltent, les blousons en cuir qui commencent à faire leur apparition. Seulement, les tableaux de l’époque ne sont pas encore représentatifs de la consommation en elle-même. Il y a bien sur des peintres qui ont œuvrés lors de cette époque mais notre attrait pour leurs œuvres ne sera que pour faire une comparaison d’un bout à l’autre de l’Atlantique.
Le monde n’a pas finit avec une tension mondiale qu’il reprend avec une autre, l’URSS et les Etats-Unis se préparent doucement à la guerre froide, alors que l’Europe se remet à peine de la deuxième guerre mondiale. Ainsi en France on est encore à l’impressionnisme en 1955-56 avec Bernard Buffet tandis que Jasper Johns continue sur la lancée de Richard Hamilton, considéré comme le « père » du Pop art (les tableaux présentés ici suivent l'ordre d'énonciation des artistes.)






On peut donc noter la différence entre les modes de pensée entre les trois pays. La "Tête de Clown" de Bernard Buffet évoque plus la douleur que les deux autres, radicalement différents. En effet "Target with Four Faces" est d'un tout autre genre, puisqu'il joue sur des formes définies et sur des couleurs vives, contrastant avec le vert d'eau et le blanc du tableau précédent. Le collage "Just What Is It that Makes Today's Homes So Different, So Appealing?" réalisé par Richard Hamilton est véritablement précurseur du Pop-Art, usant de l'ironie dans le titre parallèlement à l'oeuvre même. Les corps bodybuildés et provocateurs ainsi que tous les objets de décoration évoquent la superficialité,l'ostentation, presque annonciateur des années suivantes .

b) La contestation des années 60.


Les années 60, en pleine guerre froide, est syonyme de contestation permanente. La guerre du Viêtnam débute, le mouvement hippie débute et les affaires de ségrégation sociale troublent l'Amérique. L'Art suit ces mouvements et commence à contester la surconsommation qui débute lors des "trente glorieuses".
L'électroménager, a vu sa popularité augmenter grâce aux nombreux progrès et à l'accessibilité dont il est l'objet. De nombreux foyers peuvent grâce aux salons de l'électroménager se procurent une cuisinière, à fonctions multiples, avec four électrique ou à gaz, 4 plaques, pour un confort familial permanent., avec une facilité de cuisson pour des aliments divers, que vous pourrez organiser à votre sauce.
Je ne joue pas à refaire la publicité de la cuisinière des années 60, les grandes marques se débrouillent très bien sans moi. Seulement, je vous présente l'oeuvre de Roy Lichtenstein, "Kitchen Range", réalisée en 1962, certainement à partir d'une publicité telle que je viens de faire, où les couleurs vives (voire fluorescentes) de Lichtenstein dénotent de la publicité même.  La constetation fine, est évoquée dans la présentation de l'objet, ouvert et languissant, béant et soumis, offre la nourriture cuisinée dans comme symétriquement, comme si les plats étaient classés. A-t-on besoin réellement de tout classer? De tout présenter droitement, sans aucune presonnalité propre? Est-on un simple robot?
Et ici, Lichtenstein donne lui même de la personnalité à l'electroménager, en le représentant coloré, presque bondissant et joyeux, comme un personnage de bande dessinée, qu'il a l'habitude de représenter pourtant.




Oui, il est possible de rendre une cuisinière bondissante et joyeuse.

Optons ensuite pour l'analyse de "Supermarket Lady" de Duane Hanson, artiste phare de l'Hyperréalisme. Voici le document sur lequel nous voulons vous faire réfléchir.

Aux premiers abords, les personnes interrogées pensent que c'est une photographie. S'il est vrai que le travail réalisé est basé sur une photo, l'oeuvre que vous voyez est une sculpture plus vraie que nature datant de 1969 ,en polyester et en fibre de verre.  Sept ans après "Kitchen range", c'est une véritable caricature de la vie de tous les jours que l'on peut noter en observant l'obésité de cette ménagère, décolorée et qui semble avoir 45-50 ans. Elle pousse une chariot vomissant des emballages divers, pour la plupart de la nourriture surgelée et superficielle. Si l'on observe bien,il n'y a AUCUN produit dit "frais", aucune forme d'aliment pouvant provenir de la nature. Cette caricature de la population moyenne brillante rend mal à l'aise la personne qui la voit car elle a une impression de "déjà vu", ce qui brouille la frontière entre l'exagération ironique, qui pousse à la refléxion et l'exagération même de la société qui elle, pousse à la gêne face à notre mode de vie.

La contestation de notre société en 1960,la littérature aussi s'y penche à loisirs, l'oeuvre britannique "Pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis raconte l'histoire d'un homme préhistorique, à l’époque de la découverte du feu. Ce livre relate les péripéties d'une famille  en plein coeur du progrès, et les personnages sont chacun la représentation d'un parti pris quant au progrès (plus qu'à la consommation j'en conviens.)
L'oncle Vania sert d'opposition, c'est le personnage méprisant l'évolution et les recherches de son frère quant à ce sujet. En lisant ce roman, on se pose la question si nous ne sommes pas nous même des êtres en quête constante d'évolution ou bien au contraire, des "fat", satisfaits de notre propre sort, sans possibilité d'évolution autre que la saturation.

c) La contestation actuelle, de surprenants exemples.


En réalisant un sondage auprès de nos camarades de classes (36 élèves), nous nous sommes aperçu que plus de 60% de la classe ne s'intéressait que grossièrement à l'art visuel et que lorsqu'on leur parlait de "art et consommation", ils ne savaient pas véritablement quoi répondre, si ce n'est l'évocation d'Andy Warhol de temps à autre.
Ils seraient étonnés de voir que la contestation quant à la société de consommation ne sa base pas que sur quelques artistes mais qu'elle fait partie de notre vie actuelle, quand ils regardent "Fight Club" (film américain de David Fichner réalisé en 1999), la préface du DVD, les quelques minutes d'avertissement anti-piratage est manifestement contre la société dans laquelle nous sommes "emmurés" et qui est devenu plus un mode de vie qu'un concept.
Voici donc "l'avertissement" de Tyler, personnage au charisme et aux opinions de feu, prêt à tout pour contrer le système qu'il n'approuve pas.

"Si vous lisez ceci alors cet avertissement est pour vous, chaque mot que vous lisez de ce texte inutile est une autre seconde perdue de votre vie. Vous n'avez rien d'autre à faire ? Votre vie est-elle si vide, honnêtement, que vous ne puissiez penser à une meilleure manière de passer ces moments ? Ou êtes-vous si impressionnés par l'autorité que vous donnez votre respect et vouez votre foi à tous ceux qui s'en réclament ? Lisez-vous tout ce que vous êtes supposé lire ? Pensez-vous tous ce que vous êtes supposés penser ? Achetez-vous ce qu'on vous a dit d’acheter ? Sortez de votre appartement. Allez à la rencontre du sexe opposé.Arrêtez le shopping excessif et la masturbation. Quittez votre travail commencez à vous battre. Prouvez que vous êtes en vie. Si vous ne revendiquez pas votre humanité vous deviendrez une statistique. Vous aurez été prévenu… Tyler."

                                        

Dans la série de films qui contestent le "système", il y a aussi "Into the Wild", réalisé en 2007 par Sean Penn. Certes, ce sont des paroles du personnage principal révolté qui m'ont fait penser à la contestation de la société de consommation, mais les premières minutes de la bande annonce vous feront certainement comprendre ce que je veux dire par "révolté". 
Ce que Chris évoque n'est pas seulement un replis sur soi même, une misanthropie, juste une recherche du naturel et non pas de ce qu'il faut avoir, obtenir, pour être aux yeux de tous, quelqu'un qui a "réussi". Bande annonce du film Into the Wild. 

                                           

Puisque nous sommes passés sur le thème des films, penchons nous sur le cas de l'art musical, avec une chanson toute récente de Zazie, "Être et Avoir",sur le cas de la SURconsommation, proposant une question sur la nécessité d'acheter constamment. Clip officiel de "Etre et Avoir", Zazie.
Premièrement,visuellement parlant, nous noterons le lien entre le foyer de Richard Hamilton et celui de Zazie, si les corps ne sont pas provocateurs, l'ostentation des objets de décoration est semblable au collage des fifties.

"Des chaises, une table, un lit, un toit c'était tout ce qu'on avait.
Vingt ans, pourtant, des rêves en grand c'était tout ce qu'il nous fallait.
Voiture, maison, c'est sûr c'est bon maintenant qu'est ce que ça cache.
Ca nous remplit, ca nous rend pas meilleur pourtant que je sache.
Car tout ce qu'on est, pas tout ce qu'on a, tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a.

Plus beau, plus cher, plus riche, plus fort voilà tout ce qu'on adore.
Autant d'efforts, tout ces trésors,on nous fait croire que quand on sera mort, que tout cet or en banque, ces hommes c'est tant que lors que cet amour que l'on manque.

Quel être humain l'est un peu moins depuis qu'il s'est fait avoir.
Car tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a, tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a.

Des chaises, une table,un lit, un toit, c'était tout ce qu'on avait. Il en faut peu pour être heureux moi c'est tout ce que je sais.

Tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a, oui tout ce qu'on est pas tout ce qu'on a..."

En analysant les paroles nous prenons en compte la simplicité des paroles, à la manière de Jacques Prévert, Zazie sait évoquer simplement les questions auxquelles elle est confrontée. Le rythme de la chanson rappelle celui d'une comptine enfantine (si on remarque bien aussi, il y a la parole "Il en faut peut pour être heureux" rappelant un dessin animé Disney, "Le livre de la Jungle") puisqu'il est basé des vers de 16-17 syllabes, chacune détachée afin de mieux la faire assimiler à la personne visée. 
Après nous être rendu compte de ce jeu sur les mots, nous pouvons nous pencher sur un autre exemple de texte, une pièce de théâtre récente (2009), "J'achète" qui est plus satirique où le langage, plus courant aborde déjà plus directement la spectateur, et parle plus à la classe populaire qui "consomme" cette pièce sans modération. (Ahah.)

                                           Un aperçu de "J'achète"....





La consommation de l'art.

La consommation de l'art passe par plusieurs moyens,divers tant par leur état que par leurs fonctions.

1) Le marché de l'Art.

Il faut reconnaître que le marché de l'art est assez flou puisque mal réparti (seuls les pays industrialisés sont concernés, comme par exemple le pôle de la Triade -Japon Etats Unis et Europe Occidentale-, ainsi que la Chine..) les oeuvres sont considérées non pas comme des objets artistiques mais comme de simples bien auxquels on assigne une valeur. C'est le rôle des commissaires priseurs qui estiment les tableaux, sculptures, installations, puis qui dirigent leur vente aux enchères. Avant cette vente, les antiquaires sont chargés de restaurer les plus abîmés.
On peut noter aussi le rôle des galeries d'art qui exposent continuellement ou durant une saison une série d'oeuvres, ce qui peut impliquer dans sa réputation et sa célébrité, tout comme les critiques, qui arrivent à juger l'oeuvre et, si elles ont de l'influence, arrivent à valoriser un artiste ou non. 

        Site de la Galerie d'Art Contemporain Saatchi, à Londres où j'espère aller un jour..

Il faut savoir que les oeuvres sont jugées selon la réputation de leur auteur (le tableau d'un peintre peu célèbre coûtera forcément moins cher que celui réalisé par un personnage de renommée internationale), de leur état (une oeuvre antique se doit d'être protégée), des matériaux utilisés , de leur taille, de leur réputation (d'où l'importance des galeries).


2) La publicité 

La publicité est réellement ce qui pousse le plus à consommer, c'est même son but premier. Nous avons décidé d'en parler dans le TPE car, dans la société de l'audiovisuel dans laquelle nous évoluons, les publicitaires utilisent les artistes pour arriver à rendre le produit attrayant pour le consommateur. Sans vouloir parler des vedettes qui utilisent la même coloration que nous "pour le respect de nos cheveux et un résultat garantis", nous voulions parler de Photographes (comme Jean Baptiste Mondino,véritable artiste du XXIe siècle), qui mettent leur talent au service de certaines marques comme Dolce& Gabbana par exemple. Ici la mode a une exigence particulière pour attirer le client potentiel, par exemple,un accessoire, un vêtement, un parfum, est tiré d'une atmosphère particulière que seule la photographie pourra retranscrire. Le commerce possède des techniques de vente qui visent à toucher les rêves, les fantasmes et à correspondre à tous les désirs des consommateurs, ainsi, une femme sensuelle montrée en possession d'un produit va pousser les consommateurs à se l'aproprier, et par procuration, s'obtenir l'image de cette femme sensuelle. En effet, si Le public concerné est mixte, les femmes sont les plus visées. Les consommatrices veulent ressembler aux mannequins présentés et survalorisés, voire même aux célébrités qui sponsorisent un produit alors que les hommes, eux les désirent.

                            
                                  Jean Baptiste Mondino pour The One, parfum de Dolce Gabbana. 



3) Internet, véritable autre regard sur l'image.

Nous parlions tout à l'heure de l'audiovisuel. Depuis l'apparition d'internet, de nombreuses personnes ont un regard totalement différent quant à l'image. 
On y retrouve bien sur la publicité, puisque c'est elle qui sponsorise la plupart des sites gratuits sur lesquels nous passons des heures, mais désormais, nous allons nous intéresser à l'accessibilité des oeuvres.
Il est vrai que voir un tableau "en vrai" est différent et provoque un tout autre sentiment que d'en avoir une simple approche par photographie à travers un écran. Ceci dit,les progrès technologiques ont fait que dorénavant, les internautes peuvent étudier des oeuvres via leur ordinateur grâce à des représentations en 3D, ainsi, on peut étudier le célèbre tableau de Picasso "Guernica" grâce à une artiste Allemande qui l'a décomposé, Lena Gieseke, en 2008 pour illustrer une thèse sur l'infographisme : Vidéo de Guernica en 3D!

Depuis peu, la base de données Google offre accès à un musée virtuel, Art Project, ce qui est un choc pour tous, chacun peut avoir accès à la Mona Lisa dans son salon, grâce à ce nouvel accès à l'image.
                                              Internet, c'est bien quand même!

Conclusion

Ainsi nous observons que la critique de la société de consommation passe par toutes les formes d'art mais aussi par toutes les époques depuis son apparition. 


Grâce à notre travail, nous avons pu apprendre que la société actuelle de (sur)consommation n'est pas récente et que même nos grands-parents l'ont vue apparaître. Le plan économique mondiale a été boulversé par la seconde guerre mondiale et forcément les conséquences en ont été assez surprenantes. La relance qui a suivi a été fulgurante et l'art y a réagit d'art d'art en s'ouvrant aux progrès et aux nouvelles techniques acquises alors.
Nous avons pu donc parler de la croissance économique de l'après guerre, tout en établissant un rapport avec l'évolution de l'art avec notamment l'apparition du pop art et d'autres manières de tergiverser sur le système de la consommation continuelle et ostentatoire.
Pour établir ce TPE, nous avons eu recours à bon nombre de sources et, Mis à part bien sur Google Image et Youtube pour le support documentaire, nous vous les présentons:

 I La Consommation.


II Réaction de l'art par rapport à la société.

Les fifties...
La femme caddie, réflexion sur la femme et la consommation
LE site à propos de Jasper Johns
Biographie de Richard Hamilton.

III La Consommation De L'Art.

Le marché de l'art
Un article complet et intéressant D'artprice, spécialiste quant au marché de l'art.
(Manuel D'autodéfence féministe, carnet de l'encyclo des filles, de Sonia Feertchak)
Site officiel de Jean Baptiste Mondino